Au début j'ai cru que c'était une vraie blague de la part de la responsable de la comm. Et au bout d'un moment il a fallu que je me rende à l'évidence : elle était tellement bidonnée à l'idée que je joue les mannequins que ça ne pouvait pas être un canular ! Le FigMag faisait vraiment un "spécial mode" et voulait shooter des gars "en environnement naturel". Damned ! C'est le genre d'idée qu'on trouve vraiment rigolote... surtout quand c'est les autres...
Et py bon ! Puisque Afflelou s'y colle souvent et qu'il est pas "mourru" comme dit Shrek, c'est que ça doit pas faire trop mal. Alors banco. On a dit oui !
C'est après que les regrets arrivent.
D'abord quand il faut donner ses mensurations pour que la styliste choisisse les vêtements ad'hoc (pas vraiment celle d'un mannequin pro les mensurations :-(((
Ensuite quand le rendez-vous est là et que l'on réalise que oui, il va falloir déambuler dans la rue... devant tous ces gens goguenards... prendre une pose inspirée ou un regard désespéré... et si quelqu'un que je connaissais venait à passer... sueurs froides.
Et quand on monte dans le mobil home pour se changer et découvrir les fringues retenus... "Ah mais non je ne vais pas m'habiller comme ça quand même ! Si ? Vous êtes sûr ?!"
Et oui ! Ils en sont sûrs !
Devant l'air souriant, sympathique mais totalement déterminée de l'équipe (attention, c'est l'armada : styliste, journaliste, modiste, maquilleuse, photographe, assistant photographe, pilote du camion et tout et tout) impossible de reculer.
Ouf le premier plan en costard genre bristish, ça va, mais c'est sur le coup des dernières photos quand ils sortent le chapeau melon que là je dois pâlir grave... un chapeau... il ne manquait plus que ça.. c'est pas moi, c'est un traquenard...
Et puis après quand il faut se changer, que les gens qui commencent à repasser dans la rue se marrent vraiment et qu'il faut tourner avec la valise pour faire naturel... ça se corse. Le méga coup de stress ? C'est quand il a fallut sortir avec le 2ème costume ET les grosses baskets marron !
Sympa, le photographe m'a rassuré, il a coupé le bas. Il a du voir dans son zoom que j'étais pas au top ;-) Mais le summum du sentiment d'être une barbie-girl c'est quand j'ai vu les filles revenir du camion avec un gilet doudoune bleu bien électrique que je devais mettre par dessus le costume. Ah là oui, y'a pas photo ça devait sûrement faire branchouille à mort... C'est là que j'ai fait une grosse prière... discrètement... et j'ai été exaucé : il manquait bien au moins une taille ou deux pour que ça le fasse... exit la doudoune.. Back sur du Clooney-like.. bon c'est sûr, y'a encore du boulot pour en arriver là, mais quand on se prend au jeu... c'est parce que je le vaux bien, ça doit être ça :-)
Et puis une fois que tout ça s'est passé, les photos prises dans tous les sens, on se dit que ce serait bien qu'il y en ait des pas ratées pour qu'on puisse retourner au boulot quand même, parce que là on a eu de la chance. On n'a croisé aucune connaissance sur le trottoir.
Bonheur ! Le photographe a l'air content. Il dit qu'il a ce qu'il faut, donc moi je comprends que l'heure de la libération arrive. Un grand merci à toute l'équipe, ils ont assuré comme des bêtes, tant pour le déguisement, que pour le ravalement et pour l'immortalisation de tout ça. Je pensais pas que je vivrais ce genre de truc un jour.
Trop drôle en fait... mais quand même... il est vraiment fou Afflelou.